« Au-delà du lieu de travail partagé, un espace de coworking c’est surtout un état d’esprit ». Combien de fois a-t-on lu cette phrase ? Une vérité générale que l’on entend partout mais qui manque parfois d’exemples concrets. Chez BAP on a choisi de vous raconter des histoires de coworkers pour illustrer le quotidien de ces écosystèmes. Cette semaine, nous avons discuté avec Jérome Agez, directeur artistique de l’agence Egg 3. Voilà presque 1 an qu’il est installé chez BT Coworking – rue de l’Université d’abord – avant de déménager sur le site de la rue R. Losserand, dans le 14e arrondissement de Paris. Jérôme a pris le temps de nous raconter certaines anecdotes de son quotidien de coworker. Des histoires de boulot certes, mais pas seulement…
Pourriez-vous décrire votre société en quelques mots ?
Egg 3 intervient dans la conception graphique des supports de communication pour illustrer un discours de marque, un projet ou un évènement particulier. Nous créons des chartes graphiques, des brochures et des supports de présentations à partir du logiciel Prezi dont nous sommes l’un des 20 experts mondiaux labellisés. Pierre est développeur commercial et prospecte notre clientèle. Pour ma part, je m’occupe du design et de la réalisation technique des supports de communication. Initialement, Egg3 était implanté à Shanghai. Après 3 ans d’activité, nous avons pris la décision de rentrer. Comme la plupart de nos clients étant français, notre présence là-bas ne se justifiait plus vraiment.
Comment a démarré votre expérience chez BT Coworking ?
Nous sommes rentrés au début de l’année 2014. Très vite, nous nous sommes mis à chercher des bureaux pour accueillir prospects et clients. Nos recherches nous ont conduit vers une salle de réunion dans le 7e arrondissement parisien, dans un espace absolument vide. C’était un endroit superbe, avec terrasse, face à la Tour Eiffel. Assez naturellement, on a décidé de s’y installer pour devenir les premiers coworkers de l’espace.
Tous nos espaces dans le 7ème arrondissement !
La première collaboration ne s’est pas faite attendre car le responsable des lieux – Sébastien Socchard – m’a vite demandé un coup de main. Sachant que j’avais une formation de designer produit, il m’a confié l’agencement de son espace et le façonnage d’un mobilier eco-conçu en bambou. L’objectif était de proposer un ensemble flexible grâce à des modules très simples à déplacer, comme des coworkers… Lorsque Sébastien a ouvert un « autre » BT Coworking dans le 14e arrondissement, nous avons choisi d’y aller pour profiter d’un plus grand espace tout en restant en contact avec nos anciens colocs !
Avez-vous des histoires de collaboration entre coworkers à partager ?
Les occasions de se rendre service entre coworkers sont quotidiennes. Travailler dans un espace de coworking est déjà en soi un excellent moyen pour se faire de la pub entre nous. Ici, tout le monde sait ce que l’on fait. Tous les coworkers nous voient travailler sur nos présentations à longueur de journée ! Et comme on propose un tarif à 500 euros pour les start-ups, il y en a même certains qui sont venus nous voir. De cette manière nous avons réalisé des supports pour E42, des amis coworkers qui souhaitaient animer la présentation de leur boîte en vue d’une levée de fonds.
Inversement, nos voisins nous rendent beaucoup de services. Par exemple, Jean-Marc Lahaye d’Histoires digitales a intégré le design de notre site internet. Il y a également d’autres coups de main qui ont l’air plus insignifiants mais qui sont tout aussi efficaces. L’autre jour, je tentais sans succès de compresser une vidéo pour l’une de mes présentations, un de ces formats capricieux qui t’empêchent d’avancer… J’ai demandé l’aide de mes voisins qui m’ont transmis le numéro d’un prestataire. Une heure plus tard, j’étais tiré d’affaire. Ce genre de situations se produit tous les jours.
Quelle anecdote illustrerait le mieux l’ambiance au sein de votre espace ?
Au départ, les apéros étaient très tournés autour du business. Tu te présentes, tu fais un tour de table. Après avoir repéré les fonctions des uns et des autres, tu demandes un petit conseil, un petit logo en échange d’autres prestations. Ces apéros networking permettent aussi de présenter des amis venus d’autres horizons. Il y a vraiment de tout : des jeunes, des vieux, des avocats, des potes, des chômeurs. Un soir, Mike est venu avec sa femme avocat qui m’a éclairé sur certains points juridiques qui se sont avérés très utiles par la suite.
Et puis progressivement, nous sommes tous devenus potes. A tel point que nous sommes partis en vacances pour faire du kite-surf le week-end du 11 novembre. On est arrivé chez mes parents pour l’apéro. Une grande colonie de vacances avec Jean-Marc, Axel et Camille aussi de Bateau Mon Paris. Alors, oui on peut dire que l’on a dépassé le cadre professionnel mais cette bonne ambiance permet de l’entretenir. D’ailleurs ce soir on se retrouve tous pour le pot de Noël. Alors, si tu ne sais pas quoi faire…
