Les incubateurs corporate se multiplient dans tous les domaines : banque, énergie, automobile, médias… Le Crédit Agricole a ainsi crée LE VILLAGE, Orange développe son ORANGE FAB alors que La Poste propose son START IN POST. Tout comme un incubateur classique, ces structures accompagnent les premières étapes de la vie de start-ups par l’hébergement, le conseil et le financement. Toutefois, l’incubateur corporate se distingue des autres, dans le choix des jeunes pousses qu’il décide d’accompagner. Son objectif ? Sélectionner les projets qui vont lui permettre d’adapter ses activités aux spécificités de la nouvelle économie. Dans ce travail de sélection et de soutien, il faut souligner le rôle de PARIS REGION LAB, partenaire privilégié qui a permis la création de MOBILITE CONNECTEE de Renault tout comme POUR UNE MEILLEURE ENERGIE DANS LA VILLE, l’incubateur de GDF Suez qui rassemble des start-ups visant à repenser la consommation énergie.
L’intérêt pour les entreprises ? Avoir la tête dans les nuages.
Un grand groupe a de multiples intérêts à se lancer dans une telle démarche. Il s’agit principalement de ne pas passer à côté des innovations technologiques qui pourraient lui permettre de développer son coeur d’activité et même l’élargir vers de nouveaux secteurs. Et si l’incubateur ne lui permet pas tout de suite de profiter d’une innovation scientifique concrète, cet univers constitue à lui seul un outil de veille technologique offrant à l’entreprise un cadre de créativité ultra dynamique. Financièrement, l’entreprise s’en sort aussi plutôt bien car une partie de son budget de formation va passer dans l’incubateur qui ouvre ses portes aux salariés du groupe, invités à découvrir les avancées technologiques du lieu.
L’intérêt pour les jeunes pousses ? Garder les pieds sur terre.
Les intérêts pour les jeunes pousses accueillies par les incubateurs sont également nombreux. Hébergées dans une structure où sont présentes d’autres start-ups du même secteur, elles profitent d’une émulation créative qui constitue déjà un avantage majeur. Par ailleurs, ces projets en cours de création – qui n’ont donc pas encore de débouchés commerciaux – trouvent leur premier client en choisissant de travailler dans un incubateur corporate. Pour peu que leurs recherches aboutissent, le groupe créateur de l’incubateur sera le premier intéressé. Par ailleurs, en intégrant un incubateur, la jeune pousse trouvera sans mal un financement grâce à PARIS REGION LAB INCUBATEUR notamment, qui subventionne ces projets tout comme d’autres types d’incubateurs. Enfin, ces jeunes start-ups vont pouvoir bénéficier de l’accompagnement de cadres expérimentés du groupe qui vont pouvoir aiguiller le projet et lui donner plus de chances d’aboutir.
Attention à bien conserver son indépendance !
Mais si la situation semble bénéfique aux deux parties, la start-up doit faire attention à garder son independance. Lorsqu’on signe un contrat avec Orange ou GDF Suez, la chose n’est pas la plus aisée qui soit. Le groupe incubateur va naturellement chercher à contrôler la jeune pousse, pour peu que les travaux aboutissent à des applications concrètes pour son marché. Attention alors pour le petit protégé à ne pas se faire déposséder de sa trouvaille, d’une manière ou d’une autre (par un rachat par exemple). Pour éviter une telle situation, la petite pousse incubée devra très tôt imaginer une relation non exclusive avec son incubateur et choisir les termes contractuels lui évitant d’être entièrement soumise. Facile à dire…
