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Colloque NPA : Les nouvelles frontières du numérique

Dans : Le bureau de demain

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technologie

Le Colloque NPA est toujours un évènement très attendu dans le secteur des médias et de l’audiovisuel. Cette année, les grands enjeux des médias numériques et leurs impacts sont abordés au cours de 4 débats : « Les nouveaux enjeux de la monétisation et de la valorisation des audiences », « Les nouvelles frontières de la collaboration et du financement », « Les objets communicants, nouveaux territoires de l’univers connecté » et « Réseaux, terminaux, usages : quelles nouvelles frontières dans l’accès aux contenus ? ».  BAP s’est faufilé à la conférence sur les objets connectés et vous raconte tout.

C’est AwoX qui a ouvert le bal pour cette table ronde sur « Les objets communicants, nouveaux territoires de l’univers connecté ». Avec 52 millions de licences vendues l’an dernier, l’entreprise s’impose comme le leader mondial de la maison connectée . Pour le Directeur Général, Alain Molinié, il est très difficile de créer un nouvel objet c’est pourquoi la stratégie d’AwoX a été de prendre des produits mass market et de les connecter. La marque se concentre plus particulièrement sur le marché du lighting et offre des solutions de confort à un prix grand public comme son ampoule wifi musicale qui a été récompensée au CES 2014. Avant de donner la parole à un autre acteur de la maison connectée, Alain Molinié annonce que l’offre d’AwoX va passer de 4 à 17 produits d’ici la fin de l’année. A suivre…

Pour Archos, il est capital de rendre intelligents les objets de la vie courante. L’entreprise s’est donc lancée dans la maison connectée et offre aujourd’hui des solutions évolutives bâties autour d’une tablette pour « sortir » l’objet de la maison. Le Directeur Général, Loïc Poirier, nous confie que 15 produits seront disponibles à la vente dans le courant du mois et qu’une vingtaine seront développés d’ici la fin de l’année. Enfin, quand interrogé sur la stratégie d’Archos face au géant Samsung, Loïc Poirier assure que la guerre n’aura pas lieu car leurs produits sont sensiblement différents.

Avant de clore le chapitre de la maison connectée, c’est au Directeur Stratégie et Développement de Samsung, Robert Mauro, de prendre la parole. Ce dernier nous confie l’ambition de Samsung de rendre tous ses produits intelligents. Ces objets connectés se diviseront autour de trois grandes fonctions : le contrôle (programmer et accéder aux produits tels que le réfrigérateur ou la machine à laver), la surveillance (recevoir des images sur son smartphone pour surveiller son domicile), le SAV (l’envoi automatique d’informations sur le fonctionnement des appareils domestiques).

Patrick Hoffstetter, Directeur de la Digital Factory Renault, s’exprime ensuite sur la voiture connectée qui simplifie l’entretien du véhicule en envoyant des alertes en fonction de l’usage des plaquettes de freins ou des pneus. Ces smart cars communiquent entre elles (VtoV) et permettent le déclenchement à distance en fonction de la météo par exemple (déclencher le chauffage 15mn avant de prendre la route). Patrick Hoffstetter conclut sur le fait que la voiture connectée est un sujet commun entre constructeurs et opérateurs télécoms car, sans eux, impossible pour Renault de garantir l’autonomie du véhicule.

Pour Stéphane Allaire, Directeur des contenus et des services de Bouygues Télécom, les objets communicants ne représentent pas une menace mais une opportunité car ils ont besoin de réseau pour fonctionner mais également car le smartphone/la tablette est l’interface permettant d’interagir avec les objets. Le smartphone devenant un outil digital avec de l’audio et de la vidéo, Stéphane Allaire prévoit un développement de l’offre des enceintes connectées chez les opérateurs mobiles. Enfin, avant de développer les problèmes de protection des données avec la Présidente de la CNIL, Stéphane Allaire insiste sur le fait que l’opérateur n’est pas le « groupeur » de données mais le « facilitateur ».

La Présidente de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), Isabelle Falque-Pierrotin, prend ensuite la parole. Elle révèle que, bien que les consommateurs aient une appétence pour les objets connectés, ils restent assez méfiants. Pour cette dernière, la protection des données personnelles permet d’établir une relation de confiance quant à un produit, devenant ainsi un atout concurrentiel pour l’entreprise. Elle ajoute que « l’internet des objets » pose trois nouvelles questions. Tout d’abord, celle de la finalité : à quoi servent ces données ? Servent-elles uniquement à améliorer un service ou est-ce-qu’elles vont remonter vers d’autres acteurs pour de la publicité ? Ensuite, la question de la maitrise du consommateur sur ces données : est-ce-qu’il est capable de paramétrer des « cercles » avec qui partager ses données ? Et enfin, de quelles données parle-t-on ? Certaines données ne posent aucun problème – comme la température d’un pneu par exemple – mais plus on se rapproche de l’individu et du corps humain, et plus le sujet est délicat – comme l’accès de l’assureur aux données de santé par exemple.

Bref, on a appris plein de choses !

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