La consommation collaborative est une vraie tendance de fond, un nouvel automatisme pour consommer intelligemment dans un contexte de crise qui semble perdurer. Grâce aux nouvelles technologies, les consommateurs se retrouvent et utilisent ensemble leurs ressources mal exploitées. Aujourd’hui le covoiturage, la colocation, le coworking, le costockage, le colearning et autres co-partages gagnent du terrain dans les moeurs des français. L’ADEME a réalisé une étude : « Les français et les pratiques collaboratives : qui fait quoi et pourquoi ? » à partir des données de l’observatoire des modes de vie et consommation d’IPSOS : Les 4 500. Etat des lieux de la consommation collaborative à partir de 6 pratiques : l’adhésion à une association pour le maintien d’une agriculture paysanne et biologique (AMAP), le covoiturage, la location de biens, le troc, la vente des biens et l’achat groupé.
Il n’y a pas un mais des profils « type » de consommateurs collaboratifs. Chaque type de pratique collaborative a un public précis : par exemple, une majorité des adhérents d’AMAP (44%) habite dans des villes de plus de 200 000 habitants et est féminine (55%). A l’inverse, les pratiquants du covoiturage sont le plus souvent des hommes (54%) et vivent en majorité dans des communes de moins de 20 000 habitants (47%). A noter néanmoins que les retraités sont sous-représentés quelle que soit la pratique, les adeptes étant majoritairement les ménages avec des enfants sous leur toit.
Les motivations varient selon le type de pratique : elles sont individuelles (opportunités financières, plaisir…) pour les pratiques d’achats groupés, de vente de biens, et d’échanges / troc ; elles sont collectives (engagement sociétal, préoccupation écologique…) pour les pratiques de covoiturage et d’adhésion à une AMAP. La location de biens à d’autres particuliers est à mi-chemin entre ces deux motivations, elle constitue une opportunité financière mais aussi une préoccupation altruiste. Il est rare cependant qu’un consommateur cumule plusieurs pratiques collaboratives.
La nature de ces adeptes se distingue par la recherche d’échanges, la préoccupation relative à l’évolution de la société, la propension à l’expérience voir la prise de risque et le plaisir de faire durer les objets. Ils ne sont pas dans le rejet de la société de consommation actuelle : ils veulent en reprendre le contrôle et devenir « consom’acteurs ».
Pour en savoir plus, consultez les résultats de l’enquête by Ipsos France :
Les Français et les pratiques collaboratives
