« Au-delà du lieu de travail partagé, un espace de coworking c’est surtout un état d’esprit ». Combien de fois a-t-on lu cette phrase ? Une vérité que l’on entend partout mais qui manque parfois d’exemples concrets. Chez BAP on a choisi de vous raconter des histoires de coworkers pour illustrer le quotidien de ces écosystèmes. Cette semaine, nous avons discuté avec Céline Aguilera, consultante en communication installée chez Cosens à Marseille. Céline a pris le temps de répondre à nos questions relatives à son quotidien de coworker.
Présentez-nous votre entreprise
Je suis consultante en communication et conceptrice rédactrice, indépendante depuis 2013. Individuellement ou en collaboration avec des partenaires (graphistes, web-developpeurs, designers, etc.), j’interviens sur des projets d’intérêt général liés à l’aide aux personnes vulnérables, aux nouvelles approches de développement réconciliant l’économique avec le social et l’environnement (RSE, économie circulaire, économie collaborative, etc.), à la médiation culturelle… Je propose concrètement du conseil, de la gestion de projets, de l’accompagnement, des relations presse, de la rédaction à des commanditaires de toute échelle, publics ou privés, comme des fondations, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, des musées, des collectivités, des regroupements professionnels, des artistes, des TPE ou PME.
Comment a commencé votre expérience du coworking ?
Quelques mois après la création de mon entreprise j’ai déménagé dans un logement au sein duquel j’avais dédié une pièce à mon activité professionnelle, bien décidée à en faire un bureau ouvert à mes clients et à mes partenaires. Au bout de quelques semaines, je me suis aperçue que cette configuration n’était pas compatible avec mon « bio-rythme » professionnel ! Je fais partie de celles et ceux qui ont besoin de se mettre en mouvement pour aller travailler, de rencontrer du monde et des univers différents, de cloisonner, autant que possible, le « pro » du « perso », d’être dans un contexte professionnel, en situation d’ouverture et d’échanges potentiels. J’ai d’abord rejoint un premier coworking : La Ruche à Marseille, puis, l’année dernière, celui de Cosens-incubateur d’entreprises à son ouverture. J’ai retrouvé dans le coworking, le plaisir de discuter avec un « collègue » de problématiques de gestion de projets auxquelles nous pouvons tous être confrontés quel que soit notre univers professionnel, de partager une pause café, de donner et recevoir des coups de main, etc.
Avez-vous de beaux exemples de collaborations entre coworkers à partager avec nous ?
Il arrive souvent qu’entre coworkers, on s’entraide, partage des pistes d’investigation, se transmette des contacts, se prête du matériel, etc… Un coworking est un écosystème vraiment propice aux interactions et il arrive aussi parfois que des collaborations naissent effectivement. J’ai deux exemples récents à évoquer : ces jours-ci, je réponds à une consultation pour une prestation de conception-réalisation d’outil de communication avec un graphiste dont j’apprécie particulièrement l’ « esprit artistique » et que j’ai rencontré chez Cosens ; par ailleurs, il y a quelques mois, j’ai réalisé une prestation d’animation d’atelier à la demande d’un coworker pour le réseau d’acteurs qu’il coordonne dans le domaine de la création d’entreprises.
Quelle anecdote illustre le mieux l’ambiance au sein de votre espace ?
Au sein du coworking de Cosens, Sabrina (l’énergique animatrice de l’espace) organise régulièrement des moments de rencontre entre coworkers, entre coworkers et porteurs de projets de l’incubateur, etc. ; le « picnicow » en est une bonne illustration ; il nous permet de prendre ce temps à plusieurs pour accueillir les nouveaux arrivants, discuter de notre actualité, enfin comprendre quelle type d’application développe l’ingénieur informatique de la table d’à côté, goûter le petit plat d’untel, et surtout manger tous ensemble ! Lors du dernier, nous nous sommes tous retrouvés, en fin de repas, à retirer nos chaussures et participer à une mini séance de relaxation guidée par l’une des participantes. Depuis, je veille à m’organiser dans la journée des virgules de respiration/décontraction comme elle nous y a enjoints, en plus des indetrônables pauses-thé ou café, bien sûr !
©Crédit photo : EV photographie
