Rares sont les semaines en 2014 qui n’ont pas vu l’ouverture d’un espace de coworking. C’est logiquement à Paris que l’on a vu le plus grand nombre d’ouvertures. A titre d’exemple, on peut citer l’arrivée de Spot Multiburo (à Gare de Lyon), Remix Coworking (aux Petites écuries), SuperBelleville (à Belleville étonnamment) ou encore la Boîte à Pêche (à Montreuil). Mais bien au-delà de Paris, c’est toute la France qui « coworke » à pleins tubes. Un foisonnement soutenu par des investissements publics comme privé qui voit l’entrée en lice des grandes entreprises.
Un foisonnement dans toute la France !
Cette année, le phénomène du coworking a profité du soutien indirect du gouvernement via le label French Tech. Décerné en novembre dernier, le prix récompense les villes ayant notamment un nombre significatif d’incubateurs et d’accélérateurs pour aider et accompagner la croissance des micro-entreprises. L’objectif ? Faire de la France un «vaste accélérateur de start-up ». 9 villes ont reçu ce label : Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse. Ces récompenses coïncident logiquement avec l’ouverture d’espaces tels que Yellow Coworking (Aix-en-Provence), Koolworking (Bordeaux) et l’expansion des espaces WeReso (Lille). Les agglomérations « recalées » cette année pour l’obtention du label ne vont certainement pas en rester là. L’enjeu pour 2015 sera d’accélérer et de faciliter l’ouverture de nouveaux espaces. Ainsi, Metz a vu l’ouverture de TCRM BLIDA, l’un ce ces tiers-lieu très séduisant qui permet à une ville d’obtenir le label French Tech…
Financement : entre public & privé
2014 nous a aussi révélé l’intérêt croissant porté par les investisseurs privés au phénomène du coworking dont l’offre de services n’a cessé de se spécialiser. Ainsi, Remix Coworking a levé des fonds à hauteur de 1 million d’euros en octobre 2014. Ce cas de figure devrait se reproduire en 2015 même si les montants mis en jeu sont « embryonnaires » au regard des levées qui se jouent outre-Atlantique. Pour mémoire, WeWork – valorisé à 5 milliard de dollars – a levé 355 millions de dollars en février 2014.
A côté de ce phénomène privé, les pouvoirs publics ont joué un rôle majeur dans le financement des espaces de coworking. Pour les collectivités locales, c’est l’occasion ou jamais de redynamiser un territoire, d’accompagner les entrepreneurs et l’économie vers la mobilité. C’est dans cette optique que s’inscrivent les missions de la Fonderie qui encourage le foisonnement et l’innovation technologique sur le territoire francilien en réfléchissant aux nouveaux enjeux culturels et sociaux induits par le numérique.
Les très gros se rapprochent des tout petits
Fablab, incubateurs, accélérateurs… Les environnements de coworking sont propices aux innovations technologiques. Et à en juger par le boum d’un secteur comme celui des objets connectés, on peut prédire sans mal un afflux croissant de start-ups au sein de ces tiers-lieux. Face à ce mouvement de fond, les grandes entreprises se mobilisent et mettent en place des incubateurs corporates pour ne pas passer à côté de cette ébullition créative. 2015 devrait voir émerger ce type d’incubateurs un peu particuliers. Tout comme un incubateur classique, ces structures accompagnent les premières étapes de la vie de start-ups par l’hébergement, le conseil et le financement. Toutefois, l’incubateur corporate se distingue des autres, dans le choix des jeunes pousses qu’il décide d’accompagner. Son objectif ? Sélectionner les projets qui vont lui permettre d’adapter ses activités aux spécificités de la nouvelle économie.
