Quand on passe la majeure partie de son temps avec ses collègues, l’ambiance au travail est primordiale. Mais entretenir une bonne ambiance dans les bureaux est l’affaire de tous, et parfois une simple remarque peut vite créer une situation gênante. Il faut donc faire attention à ce que l’on fait, mais aussi à ce que l’on dit, même avec humour. Voici notre top 5 des pires remarques au bureau, et comment y remédier.
1 – Bah alors, t’as pris ton après-midi ?
Qui n’a jamais eu cette remarque parce qu’il partait 15 minutes plus tôt que d’habitude ? Dans beaucoup d’entreprises les horaires sont plus ou moins bien fixés, mais officieusement tout le monde sait qu’il ne faut pas partir avant l’heure H. Étrangement, personne n’a jamais dicté d’heure de départ, chacun étant libre de partir « quand son travail est fini ». Mais vous avez naturellement tendance à vouloir vous adapter au rythme de vos collègues et à éviter d’être le vilain petit canard qui part avant les autres.
Un comportement logique, mais néfaste, aussi bien pour vous que pour vos collègues. D’après une étude publiée dans Frontier in Neurology, le rythme de chacun au cours de la journée serait génétique. « Être du matin » et « être du soir » ne seraient donc pas une question de discipline. Obliger tout le monde à venir et à quitter les bureaux à la même heure tous les jours est donc contre productif.
Notre conseil : Évitez toute référence au rythme de vos collègues. Chacun ayant le sien, certains préféreront venir plus tôt le matin pour repartir plus tôt le soir, d’autres préféreront rester tard le soir… Après tout, l’important n’est-il pas que le travail soit fait ?
2 – Tu peux me faire ça ? Ça te prendra que 2 minutes.
Certes, le travail en équipe c’est top, et certes, parfois on a besoin des autres pour telle ou telle tâche. Mais il ne faut pas sous-estimer la charge de travail que cela représente pour votre collègue. Car si vous avez besoin de son aide c’est soit parce que vous n’avez pas le temps, soit parce que vous n’avez pas les compétences pour le faire. Si vous n’avez pas le temps de le faire c’est sûrement que cela vous prendrait plus de 2 minutes, et si vous n’avez pas les compétences pour le faire, vous n’avez pas non plus celles pour estimer le temps que cela prendrait. Dans tous les cas, vous ne pouvez donc pas affirmer avec aplomb que cette tâche ne lui prendra QUE 2 minutes.
D’autant plus que s’il accepte de vous aider ça aura plusieurs conséquences néfastes sur sa productivité car il devra interrompre son travail en cours, puis prendre le temps de bien intégrer ce que vous attendez de lui et tous les tenants et aboutissants du problème.
Notre conseil : avant de leur demander de l’aide, assurez-vous que vos collègues sont disponibles, que vous ne les interrompez pas dans une tâche qui exige leur concentration. Puis expliquez-leur votre problème avant de leur demander s’ils pensent avoir le temps de le faire. Ainsi vous montrerez que vous avez besoin de leur aide mais que vous avez conscience que cela pourrait prendre un peu de leur temps.
3 – T’es malade ? T’as pas bonne mine…
Il y a deux situations possibles :
1) Votre collègue est bien malade mais a eu le courage de se lever pour venir travailler malgré tout. Dans ce cas, la méthode Coué se révélera bien plus efficace si vous ne lui rappelez pas constamment son état lamentable.
2) Votre collègue est en parfaite santé. Dans ce cas, vous venez juste de lui dire qu’il avait une tête affreuse. Sympa…
Notre conseil : demandez lui plutôt s’il a besoin d’un coup de main. S’il est bien malade il appréciera que vous vous souciez de lui et que vous lui proposiez votre aide pour cette journée qui s’annonce difficile.
4 – Je serais Louise, je ferais ça différemment. Ce serait beaucoup plus efficace !
Oui mais voilà, vous n’êtes pas Louise. Et si elle travaille de telle ou telle manière, elle a sûrement ses raisons. Rappelez-vous qu’au bureau vous êtes une équipe et que chacun a des méthodes qui lui sont propres. Par exemple, certains préfèrent avoir une to do liste sur papier, quand d’autres préfèrent tout mettre sur leur calendrier. Les deux méthodes sont aussi efficaces l’une que l’autre. L’important est que vous trouviez celle qui vous correspond.
Notre conseil : Si vous avez effectivement une idée brillante qui permettrait à Louise de gagner du temps, n’hésitez pas à aller la voir et à la lui présenter. Mais évitez de toujours critiquer le travail des autres en déclarant que vous sauriez faire mieux. Cela décrédibilise les compétences de vos collègues et les autres penseront que vous êtes prétentieux.
5 – Tu l’aimes bien, toi, Michel ?
Malheureusement nous n’avons pas tous la chance de choisir notre équipe et nos collègues. Et si vous vous entendez bien avec la grande majorité d’entre eux, il y en a sûrement que vous supportez moins. Si c’est le cas, prenez sur vous et évitez d’ébruiter le fait que vous ne pouvez plus voir Michel en peinture, ou vous risquez de créer encore plus de tensions entre vous deux, voire avec d’autres collègues qui eux apprécient Michel.
Gérard Collignon, auteur de Comment dire à un collègue qu’il sent sous les bras, rappelle que « chacun a une personnalité unique qui, parfois, se heurte à celle d’autrui » et que « un conflit résulte souvent d’une méconnaissance de soi et de ses rapports avec les autres. » En cas de conflits avec un collègue, il conseille donc « de s’entraîner à exprimer les faits ou les éléments problématiques de la manière la plus factuelle et la plus objective possible ».
Notre conseil : Une fois qu’on a établit les faits, on peut les exposer à son collègue et lui expliquer ce qu’on ressent face à cette situation. Enfin on propose une solution. On évite ainsi que la situation s’envenime.
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