C’est le contrat le plus courant dans les espaces partagés. Il définit une relation de service entre le professionnel et l’opérateur : le client paie une redevance pour accéder à un poste de travail ou à un bureau privé, ainsi qu’à des prestations annexes (connexion internet, ménage, maintenance, accueil, sécurité…).
Ce contrat n’entre pas dans le cadre des baux commerciaux : il relève du droit civil de la prestation. L’utilisateur n’est donc pas locataire au sens juridique, mais bénéficiaire d’un service global.
Ses avantages sont multiples :
Dans certains espaces de coworking haut de gamme, la prestation va plus loin : conciergerie, accueil personnalisé, équipement audiovisuel, restauration intégrée… Le tout compris dans une seule redevance.
Pour trouver un coworking à Paris, ce type de contrat est le plus courant : il s’adapte aussi bien à un freelance qu’à une entreprise de 50 personnes.
Encadré par l’article L145-5 du Code de commerce, le bail dérogatoire est une forme simplifiée du bail commercial. Il permet d’occuper un local pour une durée maximale de 3 ans, sans bénéficier du statut des baux commerciaux.
Cette formule convient aux entreprises en phase de transition, aux équipes projet ou aux structures en test de marché.
Elle offre un cadre juridique clair, une stabilité temporaire et un coût souvent plus avantageux que celui d’un bail classique.
Cependant, elle présente des limites :
En pratique, le bail dérogatoire est rarement proposé dans les coworkings, mais peut exister dans certains bureaux opérés privatifs.
Autre forme juridique possible : la convention d’occupation précaire (article L145-5-1 du Code de commerce). Elle s’applique lorsque la durée d’occupation dépend d’un événement incertain : projet de démolition, travaux, vente du bâtiment…
Cette formule permet une occupation libre, à durée variable, contre le versement d’une redevance modique.
Avantages :
Mais attention : ce contrat n’offre aucun droit locatif, et les prestations incluses sont souvent minimales (accès au lieu, parfois sans service). Pour éviter les litiges, il est crucial de définir précisément les responsabilités, l’entretien et l’assurance.
Cette option s’adresse plutôt à des structures qui ont besoin d’une solution de courte durée sans engagement.
Le bail commercial 3-6-9 s’applique dans le cadre d’une location classique de bureaux.
Il engage le locataire sur une durée de neuf ans, avec possibilité de résiliation tous les trois ans.
Ce contrat assure une stabilité juridique forte et permet de valoriser un fonds de commerce.
Mais il impose des charges supplémentaires (taxes foncières, entretien, abonnement internet, énergie) et un engagement lourd.
Le bail commercial s’adresse surtout aux entreprises déjà installées, qui recherchent un espace privatif pérenne, souvent aménagé à leur image.
En comparaison, l’estimation du coût d'investissement d’un espace de coworking reste bien inférieure, car le mobilier, l’entretien et les services sont mutualisés.
Le choix dépend de plusieurs paramètres :
Critère | À évaluer |
Durée d’engagement | Heures, jours, mois ou années selon les formules. Le temps maximum autorisé en coworking n’est pas limité par la loi, mais un contrat prolongé au-delà de 3 ans doit être juridiquement clarifié. |
Type d’usage | Occasionnel, régulier, exclusif ou partagé. |
Niveau de service | Accueil, maintenance, IT, salles de réunion, animations… |
Budget | Redevance mensuelle, dépôt de garantie, frais additionnels. |
Cadre juridique | Prestation de services (flexible) / Bail dérogatoire (temporaire) / Bail commercial (long terme). |
Pour les structures en croissance ou en transition, la prestation de services reste l’option la plus agile. Les entreprises installées privilégieront le bail commercial pour sa sécurité, tandis que les projets ponctuels opteront pour la convention précaire.
Avant de signer, relisez avec attention les éléments suivants :
Un contrat bien rédigé protège les deux parties et prévient les litiges.
Non. Il s’agit d’un contrat de prestation de services, non soumis au statut des baux commerciaux. L’utilisateur n’est pas locataire mais client.
Il n’existe pas de durée légale minimale. Certains contrats permettent un accès à l’heure ou à la journée, d’autres un engagement mensuel ou annuel.
Aucun plafond n’est fixé, mais au-delà de 3 ans d’occupation continue, le contrat doit être clarifié pour éviter une requalification en bail.
Oui, la plupart des espaces permettent une résiliation avec préavis de 15 jours à 3 mois, selon la formule choisie.
Mis à jour le 06/11/2025



