Longtemps marqué par l’abbaye Saint-Germain-des-Prés et par le palais du Luxembourg, le 6ᵉ arrondissement s’impose au XIXᵉ siècle comme un quartier d’enseignement, de librairies et de cafés.
Au XXᵉ siècle, cette identité se renforce : éditeurs, professeurs et étudiants participent à la réputation de la Rive gauche comme centre de pensée critique et de création littéraire.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Germain-des-Prés devient synonyme de liberté artistique. Les caves de jazz comme Le Tabou font résonner les voix de Juliette Gréco et Boris Vian.
Les cafés du boulevard Saint-Germain accueillent Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus et d’autres figures internationales.
Cette effervescence attire journalistes, peintres et écrivains étrangers, qui font du 6ᵉ un quartier cosmopolite.
Cet héritage explique pourquoi encore aujourd’hui, vivre, travailler ou louer des bureaux à Paris 6 séduit autant les entreprises culturelles que les sociétés en quête d’une adresse prestigieuse.
En mai 1968, le théâtre de l’Odéon devient un lieu emblématique des contestations étudiantes. Occupé par les manifestants, il se transforme en agora politique où se croisent étudiants, ouvriers et intellectuels.
Ce moment cristallise l’identité du quartier : à la fois centre culturel et lieu de débats publics, héritier d’une longue tradition de contestation intellectuelle.
Construit en 1910, l’Hôtel Lutetia est marqué par l’Histoire. En 1945, il sert de lieu d’accueil aux rescapés des camps de concentration, ce qui en fait un lieu de mémoire national. Après des décennies fastes et quelques années de déclin, il ferme pour rénovation en 2014.
Entièrement restauré par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, il rouvre en 2018 et obtient en 2019 le label Palace. En 2025, il devient le Mandarin Oriental Lutetia Paris, symbole de luxe et de mémoire au cœur du 6ᵉ.
La transformation des berges de Seine en promenade piétonne avec le Parc Rives-de-Seine (2017) illustre l’évolution du 6ᵉ vers un cadre de vie plus apaisé et écologique.
Le jardin du Luxembourg, géré par le Sénat, reste l’un des lieux les plus fréquentés de Paris : cadre de promenades, de lectures et de manifestations culturelles.
Ces espaces publics contribuent à maintenir un équilibre entre prestige résidentiel et convivialité.
Le 6ᵉ abrite plusieurs institutions qui façonnent encore la vie parisienne :
Ce maillage culturel alimente un dynamisme qui dépasse largement les frontières du quartier.
Aujourd’hui, le 6ᵉ combine son passé intellectuel avec une vie de quartier animée. Ses cafés historiques côtoient des librairies spécialisées, des brasseries célèbres comme Lipp ou Le Procope, et des adresses plus contemporaines.
L’arrondissement reste résidentiel et cher, mais conserve une mixité d’usages : lieux de mémoire avec les avenues célèbres de Paris 6, institutions culturelles, espaces de détente et pôles de bureaux. Cette diversité explique pourquoi il demeure un secteur prisé, aussi bien pour les habitants que pour les actifs.
Parce que dès 1945, les cafés du boulevard Saint-Germain et les caves de la rue Dauphine deviennent des lieux de rencontre pour philosophes, écrivains et musiciens. Sartre, Beauvoir ou Juliette Gréco y forgent l’identité intellectuelle du quartier.
Le théâtre a été occupé par les étudiants et transformé en agora. Débats, assemblées et discours en ont fait l’un des symboles des événements de Mai 68 sur la rive gauche.
En 1945, il accueille les déportés revenus des camps de concentration. Ce rôle historique en fait un symbole fort de la mémoire parisienne, renforcé par sa restauration récente.
L’Institut de France, l’École des Beaux-Arts, le Musée Delacroix et l’Institut Catholique rythment la vie culturelle et académique du quartier.
La piétonnisation des berges avec le Parc Rives-de-Seine et la restauration complète de l’église Saint-Germain-des-Prés témoignent d’un effort pour concilier patrimoine et modernité.
Il faut compter environ 463 € par poste et par mois pour des bureaux opérés, et 403,50 € en espace de coworking.
Mis à jour le 13/10/2025



